Pas de suppression progressive sans alternative

Points à prendre en compte lors de la suppression des chèques écologiques

L'accord de coalition fédéral a décidé de supprimer progressivement les chèques écologiques (et les chèques-culture), en concertation avec les partenaires sociaux. En outre, les possibilités de dépenses pour les chèques-repas seront élargies. Malgré les soupirs et le lobbying, l'abolition a été incluse dans l'accord de coalition. Bien que la proposition ait été temporairement retirée du document pendant les négociations, elle a finalement été réintroduite.

Nécessité d'une alternative à part entière

Maintenant que la suppression des éco-bons a été incluse dans l'accord de coalition fédéral, Nelectra regrette que ce moyen de paiement précieux soit menacé de disparition. Les éco-chèques ont fait leurs preuves en encourageant les consommateurs à faire des choix respectueux de l'environnement et en soutenant l'économie locale. Dans un premier temps, l'organisation plaide donc pour le maintien des chèques écologiques. Néanmoins, l'extension prévue des possibilités de dépenses des chèques-repas offre l'opportunité de préserver la valeur ajoutée écologique et économique des éco-chèques.

Si la suppression est effectivement réalisée, Nelectra demande donc au gouvernement de veiller à ce que cet élargissement du champ d'application soit suffisamment large pour que les achats possibles aujourd'hui avec les éco-chèques continuent également d'être soutenus. De cette manière, l'impact positif sur la consommation durable et les dépenses locales pourra être maintenu même sans l'appellation "éco-chèque".

Des préoccupations largement partagées

Ces préoccupations sont largement partagées, y compris au sein du secteur électrique. Connect+, un des groupements d'achat de Nelectra qui comprend les marques Exellent, Expert et Selexion et représente un grand nombre de détaillants, se fait l'écho de ce point de vue. Ils soulignent que la suppression des éco-chèques aura un impact direct sur leurs membres, qui dépendent de leurs dépenses auprès d'eux.

Becom, la fédération belge du commerce électronique, souligne également l'importance des chèques écologiques pour l'économie locale. En effet, les chèques écologiques ne peuvent être dépensés que dans les magasins et les boutiques en ligne belges, ce qui contribue directement à soutenir les entreprises locales. Cette position est également confirmée dans la presse par plusieurs experts et sociétés émettrices. Ils soulignent l'importance des chèques écologiques tant pour le pouvoir d'achat des consommateurs que pour le soutien des économies locales. Cela montre que l'importance des chèques écologiques est reconnue dans tous les secteurs.

L'argent dans le commerce de détail belge

2,3 millions de Belges reçoivent chaque année jusqu'à 250 euros de chèques écologiques et les utilisent, entre autres, pour acheter des appareils ménagers économes en énergie tels que des réfrigérateurs-congélateurs, des lave-vaisselle, des lave-linge, des sèche-linge, mais aussi des téléviseurs et des appareils d'éclairage. Parmi ces produits, jusqu'à 30 % des ventes chez les détaillants indépendants sont réalisées grâce à des achats effectués (en partie) avec des chèques écologiques. L'argent dépensé dans les magasins en Belgique crée des emplois dans ces magasins électriques. "Il ne s'agit pas seulement d'emplois liés à la vente de ces appareils", souligne Fallon Declerck, directeur général de Nelectra, "mais aussi au service de réparation du magasin d'électroménager. En effet, les revendeurs indépendants se distinguent sur le marché en effectuant eux-mêmes les réparations. Et ces réparations peuvent également être payées avec des chèques écologiques."

Un choix conscient en faveur des appareils économes en énergie

Les électriciens constatent tous les jours dans leurs magasins que les consommateurs qui disposent de chèques écologiques optent plus consciemment pour un appareil certes un peu plus cher, mais plus durable et plus économe en énergie. Un investissement qu'ils peuvent ensuite récupérer grâce à des factures d'énergie moins élevées. Diverses études ont prouvé par le passé que le fait d'opter pour des appareils économes en énergie et durables faisait la différence.

Impact de la modification des options de dépenses sur le secteur de l'électricité

L'extension du champ d'application des chèques-repas peut entraîner une modification du comportement des consommateurs en matière de dépenses. Par exemple, le montant précédemment dépensé par le biais des éco-chèques peut désormais être utilisé pour acheter de la nourriture, ce qui ne profite pas directement à nos membres en tant que détaillants en matériel électrique. D'un autre côté, il pourrait également devenir possible de dépenser des fonds initialement utilisés pour l'alimentation dans des produits durables et efficaces sur le plan énergétique. La manière dont cela sera mis en œuvre concrètement n'est pas claire pour le moment. Nelectra continuera donc à suivre de près l'évolution de la situation afin d'évaluer l'impact sur le secteur.

Importance d'un cadre juridique solide

Nelectra soutient le principe de simplification par la centralisation des différents systèmes de chèques en un système uniforme. Cela peut contribuer à une administration plus efficace tant pour les employeurs que pour les commerçants. Dans le même temps, il est important de continuer à prêter attention à un cadre juridique concluant, afin que le champ d'application soit clairement défini et que la contribution propre soit correctement réglementée. En effet, les chèques-repas donnent lieu à une contribution salariale de 1,09 euro, tandis que les éco-chèques ne donnent lieu qu'à une contribution personnelle de 0 euro.